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«Tous les grands écrivains ont été romantiques de
leur temps» écrivait Stendhal en 1824 dans son
Racine et Shakespeare. Molière fut romantique en
1670 comme Shakespeare le fut dans Macbeth ou La
Tempête. Hugo, en 1864, reprend le flambeau du
romantisme pour rendre à Shakespeare son plus
vibrant hommage, fer de lance d'une nouvelle bataille
romantique : combat engagé personnellement, depuis
l'exil, contre tous les partisans du bon ordre et du bon
goût, confortablement installés dans les institutions
du Second Empire. Dernier grand manifeste du
romantisme, le William Shakespeare est aussi une
oeuvre philosophique et politique, synthèse de la
réflexion sur l'engagement littéraire en faveur duquel
Hugo n'a cessé de se prononcer. «Vivre, c'est être
engagé» : tout le William Shakespeare développe et
justifie cette conviction.